[La Scène] Tu m'as oublié, s**ope ?

La Scène est un univers créé par Corwin, dans lequel nous ramponsévoluons depuis quelques mois et séances.

La Scène est une ville à l'ambiance victorienne, située dans un monde parallèle où on vit a priori contre son gré. Par certains côtés ça ressemble pas mal à Vampire ; à ceci près que quand on a décidé de jouer à Vampire et qu'on commence avec un personnage humain, on est prévenu et on attend la suite (c'est pour quand les crocs, les griffes et les disciplines ?). Ici, les PJ ont été enrôlés de force, les joueurs ne s'y attendaient pas, et chacun a pu le vivre à sa façon.
En gros, tu t'es retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, tu nous suis ou il faudra qu'on te tue (ils appellent ça le recrutement).

La Scène, c'est le paradis communiste (un oxymore, donc). Quand tu arrives, on te colle dans un stalagimmeuble avec d'autres malchanceux. Au magasin d'habillement, tu donnes ton nom et on te fournit les habits auxquels tu as droit ; à l'épicerie, tu donnes ton nom et on te donne ta bouffe au petit pois près.
Ensuite, on t'envoie sous un chapiteau qui est aussi l'hôtel de ville, et on te "drafte" pour faire partie d'une faction. On te présente les manticores (des gangrel garous dresseurs), les jongleurs (des lanceurs de couteaux), les chorégraphes (des acrobates en mode tigre & dragon) et les illusionnistes ('nuff said). Il y a deux autres factions, les devins et les marionnettistes, mais on ne fait que t'en parler parce qu'ils sont tous fous.

A partir de là, "si t'es un bon rat t'auras du fromage". Si tu fais ce qu'on te demande avec zèle et efficacité, on te récompensera avec (en plus de la vie sauve et d'un sourire de temps en temps) des avantages matériels aussi insignifiants pour le joueur qu'intéressants pour le personnage : une chambre individuelle, un slip propre supplémentaire chaque mois ou une double ration de pommes (dans cet univers, des gens sont prêts à tuer pour des pommes).

La force de cet univers, à part l'effet de surprise, c'est que les joueurs acceptent plus ou moins rapidement la condition de leurs personnages, parce que c'est ça ou la mort ; tout ceci pouvant donner lieu à des scènes de RP assez inédites. De plus, par rapport à d'autres jeux, les joueurs sont conscients qu'il n'attendront jamais une forme d'autonomie. Et une fois que tous les joueurs ont admis cela, ça devient DROLE. Ca devient même hilarant quand on suggère à un PJ d'en trahir d'autres pour des motifs qu'on pourrait penser futiles (fais un enfant dans le dos à untel et tu auras des rideaux à tes fenêtres).

Message personnel : Corwin, je te tire mon chapeau. En échange de ce compliment, serait-il possible que Carl ait un peu de beurre dans ses épinards ?

Elle a l'air bien sympathique cette petite ville

Je me sens étrangement visée par le titre que tu as choisi, je ne saurais dire pourquoi
Jolie plume en passant

La lecture de ce post fait plaisir et en plus elle est drôle. Que demander de plus ?

Merci à toi et aux autres joueurs également, le fait est que vous me faites bien marrer et que votre évolution dans cet univers est très sympa à suivre.

PS : Je lui accorde 3g de beurre par semaine.

Merci (et maintenant que j'ai tout ce beurre, on peut parler des épinards ?).
Quand j'ai profité du premier scénar d'Ambre pour (tenter de) ressusciter cette section du forum, je voulais faire la même chose pour la Scène. Mais plonger dans mes souvenirs imprécis pour raconter la chronique par le menu aurait été trop difficile et trop long, et juste raconter la séance de dimanche dernier n'aurait été compréhensible que pour les participants. J'ai opté pour une présentation générale sans raconter nos aventures.
Si ça plait à du monde de lire, et si je me sens inspiré, peut-être que je tenterai un résumé des épisodes précédents.

Nico a écrit:

Si ça plait à du monde de lire, et si je me sens inspiré, peut-être que je tenterai un résumé des épisodes précédents.

Je ne dis pas non. Vos partie et le jeu on l'air bien fun. Avec ton style je me ferais un plaisir de le lire

Julien a écrit:

Nico a écrit:

Si ça plait à du monde de lire, et si je me sens inspiré, peut-être que je tenterai un résumé des épisodes précédents.

Je ne dis pas non. Vos partie et le jeu on l'air bien fun. Avec ton style je me ferais un plaisir de le lire

Perso vu le style du perso je serai assez tenté.

(si vous avez des infos qui me manquent, notamment pour compléter les points de suspension, faites-les moi parvenir en MP et je mettrai à jour)

Episode 1

La vie de Carl Emerson a basculé (pas pour la première fois, mais on s'en fiche) le jour d'un attentat. Un type avec une ceinture d'explosifs s'est fait exploser dans le métro parisien. Curieusement, aucun mort mais pas mal de blessés plus ou moins graves, dont une partie est envoyée à l'hôpital Larry Boisière (anyone knows who he is ?) ou j'officie au service des urgences.
Mon service est submergé. Trois patients en profitent pour fureter dans les couloirs voire dans les chambres (par l'odeur du scénar alléchés, mis à part Wang Li qui peut éventuellement invoquer la déformation professionnelle), car il leur a semblé qu'un des blessés a été particulièrement visé par l'attentat ; moi-même, j'ai remarqué que cet individu arrivé gravement blessé récupère à une vitesse anormale, et je me dis que c'est tant mieux car ça laisse plus de temps pour les autres.

Les Héros de l'Aventure (profitez, c'est la première et dernière fois que je vous appelle ainsi) profitent du chaos ambiant pour s'introduire dans la chambre du grand brûlé miraculé. Il est jeune, beau, vigoureux, et se rendait probablement à un bal costumé vu qu'il était vêtu façon XIXe siècle. Deux hommes, deux femmes, une chambre : le scénario va pouvoir commencer, se dit Marc Dorcel.
Quand soudain, un autre éphèbe tout aussi jeune, beau, vigoureux et qui se rendait sans doute au même bal entre également dans la chambre, accompagné de plusieurs créatures d'aspect inquiétant pour ne pas dire surnaturel. Aucun doute n'est permis : beaugosse 2 est venu pour achever beaugosse 1.
Au moment où le combat s'engage, je passe dans le coin par hasard. J'entends des hurlements et je décide d'intervenir avec les moyens du bord : je chope un extincteur et le vide dans la chambre avant de m'enfuir. Je n'ai rien entendu d'anormal et rien vu du tout ; c'est important pour la suite, en tout cas pour moi.

Peu après, à force de ne pas trouver de secours quand j'en cherche, j'essaie de quitter l'hôpital. Je trouve l'accueil infesté de créatures, je fais demi-tour et prend une issue de secours... et tout le quartier est infesté de ces mêmes créatures.
Et là beaugosse 1 me dit "viens avec nous sinon on va devoir te tuer".
Je.
Nous arrivons à une boîte de nuit dans la banlieue rouge, qui est un point de passage vers un autre monde. Dans cet autre monde, la boîte s'appelle "La fortune".

HRP a écrit:

Les joueurs sont Claire, Nathalie, Thierry et moi-même.
Le personnage de Claire s'appelle Wang Li, elle était lieutenante de police et intègre les jongleurs.
Le personnage de Nathalie s'appelle ..., elle était ... et intègre les illusioniste.
Le personnage de Thierry s'appelle ..., il était ... et choisit les manticores.
Mon personnage s'appelle Carl, il était médecin et intègre les chorégraphes.

Le blessé (beaugosse 1) s'appelle Amaury et c'est un haut gradé manticore.
Celui qui a voulu le finir (beaugosse 2) s'appelle Acelion et c'est le chef des illusionnistes.

Episode 2

Le moment où on nous confiera une mission digne de nous n'est pas encore arrivé. Pour l'heure, il y a juste besoin de bras pour décharger des caisses, donc on nous envoie à la Fortune faire de la manutention. Ce n'est pas un bizutage vu que nous sommes nombreux. Et quand d'un seul coup ça se met à tirer dans le tas à l'arme automatique, je vois bien aux regards de tout le monde que ce n'est pas prévu. Dans la bagarre, totalement désarmé que je suis, j'ouvre une caisse en espérant y trouver de l'armement dernier cri avec lequel nous pourrons nous défendre : raté, la caisse contient des pommes...
Avec votre permission, je m'autorise une ellipse pas si éloignée de la vérité en avouant qu'on ne comprend rien à ce qui se passe.

Le lendemain, nous sommes convoqués à l'aube (et ce n'est ni la première ni la dernière fois). On nous présente une nouvelle recrue : Khalid, quincailler de son état, rentrait paisiblement chez lui, quand il a été témoin d'une fusillade qu'il n'aurait pas dû voir. Et on nous le colle dans les pattes, on est censé "faciliter son intégration"...
Nous, un peu trop énervés pour être charitables - et puis encore pas mal à l'ouest -, on lui explique juste qu'il s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, comme nous peu de temps avant lui ; et que sa vie va changer du tout au tout, non pas pour des prunes mais pour des pommes.

Le directeur de la Scène (le maire, pour causer français), Castelland de Lussac, nous explique alors qu'à force de vivre dans la Scène on finit par ne plus supporter la nourriture du monde réel. Et donc, ces pommes, c'est très précieux, parce qu'elles sont comestibles pour nous.
Or, il y a des gens qui fuient la Scène pour retourner dans le monde réel. Sans surprise, on les appelle des renégats. Et ces renégats doivent voler la nourriture de la Scène pour se nourrir eux.
Voilà pourquoi je disais qu'on pouvait tuer pour des pommes. Ce n'est pas une blague, c'est ce qui vient de se produire.
Khalid reprend des couleurs à l'écoute de ce discours, car il en déduit que 1) on peut s'enfuir assez facilement, et 2) quitte à décider de s'enfuir il faut le faire le plus tôt possible. Mais bon, nous, quand on nous demande de faciliter son intégration, c'est une manière de dire que s'il joue les filles de l'air ce sera notre faute.

Nous voici donc à un point de notre existence où réfléchir peut être dangereux, et philosopher fatal. Rien de tel pour éviter cela qu'une mission, une vraie. Castelland nous envoie donc tous les cinq dans le monde réel, pour traquer les vilains renégats voleurs de pommes.
Bon, on a réussi ; le détail de nos pérégrinations est anecdotique (ce qui tombe bien, parce que notre récompense l'était aussi).