[Débat] Persos HS : jusqu'où peut-on aller ?

Pascal a écrit:

La je te rejoins Raphael, vu comme ca.

J'aime bien comparer le JDR à un film. Un film raconte l'histoire d'un héros ou d'un héroïne. Le JDR pour moi c'est pareil, le scénar raconte l'histoire d'un groupe de héros, on ne raconte pas en effet l'histoire de michel dupont qui ne fait que metro, boulot, dodo.

On ne joue donc que des êtres hors du commun ou ayant vocation à la devenir, donc oui, exceptionnel dans un sens puisque heros de l'histoire racontée.

Et en effet, c'est au scénariste/MJ de cadré et réguler tout ca.

Non pour moi le JDR n'est pas comparable a un film, nous PJ ne sommes pas systematiquement des heros mais parfois des anti-heros, selon le jeu, il est vrai qu'on se doit d'avoir une empreinte sur l'histoire contée par le Mj..mais de la a dire que nous sommes des joueurs de heros je ne trouve pas...
Et certain joueurs aimeraient bien jouer mr et mme tout le monde, le souci c'est que peu de JDR peuvent le proposer (zcorps coté survivants peut etre...)

Le héros d'un film ou d'un JdR, n'est pas forcement quelqu'un d'exceptionnel ni un gentil p'tit gars qui fait le bien et le bonheur des dames. Le héros tel qu'on l'utilise est le personnage (le groupe de personnages) au centre de l'histoire. Et c'est exactement ce qu'est un JdR : Les personnages sont au centre de l'histoire, ils en sont donc les héros.

Pour en revenir au perso HN, je pense tout simplement qu'avec l'évolution des jeux, des sytèmes de jeu et des univers, chacun est fortement marqué par les archetypes (ou classes de personnage). Et il n'y a rien de plus frustrant que de jouer la même chose que son voisin de droite ou de gauche. Alors si les règles le permettent, on essaye des choses improbables pour ne pas jouer le même guerrier, policier, samouraï des rues ....

Moi, j'adore jouer et créer des persos à contre courant, notamment sur des jeux que je maitrise parfaitement. Si le perso ne désequilibre pas le groupe, peut s'intégrer dans le monde, pourquoi s'en priver. A l'inverse, s'amuser à jouer un psychopathe, un aveugle sourd et muet, ou un nain paraplégique ... j'ai du mal à voir l'interet, sauf une volonté délibérer de ne pas jouer avec les autres et de planter le scénar.

Olivier a répondu sur le terme héros.

Sinon, sans vouloir délibérément faire un perso a contre courant, je suis de l'avis d'olivier globalement.
Tant que le perso ne déséquilibre pas le groupe et s'insérer dans le monde il n'y a pas de limite a l'imagination.

Merci Nico pour le lancement de ce débat.

Quand on parle de personnages hors normes, il faut, comme certains l’ont déjà évoqué, définir les normes pour savoir où se trouve l’atypisme.
Grosso modo il existe deux types de norme (dans nos sociétés actuelles). Les normes légales, imposées par nos axiomes sociaux, législatifs, technologiques parfois et les normes de l’organisation (société, famille, meneur, ..) La première est imposée, la seconde est choisie.

Un meneur va définir les normes légales via le livre de règle, le background du monde, les us et coutumes puis il définira les normes de son scénario. Contrairement à une société s’appuyant sur la loi, les normes de l’organisation (du scénario) peuvent être en contradictions avec les normes légales mais toujours sous le contrôle du maitre du jeu (scénar mettant en scène une bande de mafieux par exemple).

L’intégration des PJ dans la fameuse auberge, point de départ de la plupart des quêtes quand nous expérimentons les jeux de rôles. Etonnamment, lors de mes premières parties de jeux de rôle, je n’ai jamais eu à me plaindre de ce fait car je n’avais qu’une seule envie, partir à l’aventure avec des camarades pour aller démonter les vilains gobelins parce que les orcs c’est trop balèse.

Le problème de l’intégration des PJ dans un scénario se pose bien plus tard quand les joueurs ont l’envie d’incarner un personnage et donner un sens à la vie virtuelle de leur Héros. Mais cette volonté ne doit pas faire l’économie des normes du scénario et du backround.
Je ne crois pas que cela soit le meneur qui doit nécessairement faire le travail d’intégration d’un nain unijambiste adepte du 110 mètres haie incave. Si le meneur souhaite s’en charger c’est son affaire mais pour des joueurs se voulant incarner un PJ, je crois que c’est à eux de définir les raisons qui les poussent à participer à une aventure (contexte de lieu, de temps et d’action). Un peu d’imagination que diable.

Concernant les PJ du type « seul au monde », ce sont de très bon PNJ que le meneur pourra utiliser si le besoin s’en fait sentir.
J’ai également vu dans les réponses à ce post des avis sur l’incarnation d’un rôle et les rapports qui peut y avoir avec le joueur lui-même (son caractère, ses capacités, ses aspirations, ses disfonctionnements, ses frustrations, etc) et la notion de thérapie dans le jeu. Je crois qu’il n’y a pas de débat sur ce sujet car nous amenons tous une part de nous-même dans l’incarnation d’un PJ. J’en prends pour preuve l’intelligence de notre PJ. Certes nous pouvons jouer (cela reste à prouver) une intelligence inférieure à la nôtre mais en aucun cas une supérieure.

Pour conclure, Les personnages hors normes (normes du meneur) n’ont pas leur place dans une partie de jeux de rôle donnée.
Tant qu’un joueur, par son incarnation, apporte au scénario une richesse partageable par tous, les raisons sous-jacentes qui amène l’incarnant à jouer de la sorte importent peu.

michael-slv a écrit:

Certes nous pouvons jouer (cela reste à prouver) une intelligence inférieure à la nôtre mais en aucun cas une supérieure.

Je m'inscris en faux.
La simulation d'une intelligence supérieure ne pose pas plus de problèmes qu'une simulation d'une force / agilité / bite / ... plus grande / grosse / haute / ... Incarner un mentat à Imperium ne nécessite heureusement pas le passage préalable par une École Impériale dans le but d'implanter un conditionnement mentat.
En gros, incarner un pisteur ne demande pas de connaître IRL la forme des traces de pattes, la survie des pjs n'est pas liée aux connaissances médicales des joueurs,...

L'interprétation d'un personnage d'une grande intelligence doit s'adapter et profiter des règles uniquement si cette grande intelligence a un rôle dans la vie du perso et l'univers de jeu (l'exemple du mentat de Dune est fait exprès). Mais ce sont aux règles ou à l'interprétation du joueur et du MJ de faire la différence. Le joueur n'a pas l'obligation de montrer lui-même qu'aujourd'hui il est vachement plus intelligent à cause de son personnage, pas plus que le guerrier doive manier l'épée dans le couloir pour justifier du fait qu'il interprète le guerrier du groupe aujourd'hui...

Raphaël a écrit:

michael-slv a écrit:

Certes nous pouvons jouer (cela reste à prouver) une intelligence inférieure à la nôtre mais en aucun cas une supérieure.

Je m'inscris en faux.
La simulation d'une intelligence supérieure ne pose pas plus de problèmes qu'une simulation d'une force / agilité / bite / ... plus grande / grosse / haute / ... Incarner un mentat à Imperium ne nécessite heureusement pas le passage préalable par une École Impériale dans le but d'implanter un conditionnement mentat.
En gros, incarner un pisteur ne demande pas de connaître IRL la forme des traces de pattes, la survie des pjs n'est pas liée aux connaissances médicales des joueurs,...

L'interprétation d'un personnage d'une grande intelligence doit s'adapter et profiter des règles uniquement si cette grande intelligence a un rôle dans la vie du perso et l'univers de jeu (l'exemple du mentat de Dune est fait exprès). Mais ce sont aux règles ou à l'interprétation du joueur et du MJ de faire la différence. Le joueur n'a pas l'obligation de montrer lui-même qu'aujourd'hui il est vachement plus intelligent à cause de son personnage, pas plus que le guerrier doive manier l'épée dans le couloir pour justifier du fait qu'il interprète le guerrier du groupe aujourd'hui...

Je m'inscris en faux de ton faux, alors.
J'adore incarner des lanceurs de sorts, comme tu le sais, ce qui donne a mon personnage une intelligence et/ou un charisme exceptionnel. Pour autant, le personnage aura mon QI et non le sien, et pour peu qu'on joue roleplay et non jet de dé, il n'enfumera pas plus le PNJ que je parviendrai à enfumer le MJ.
Les caractéristiques physiques sont totalement simulées par obligation ; les caractéristiques mentales, comme on peut faire autrement, on a davantage tendance à leur substituer les aptitudes du joueurs. Ton mentat de Dune fait exprès, si le MJ ne lui souffle pas de temps à autre des idées géniales, il est limité par l'intelligence du joueur, je ne comprends même pas que tu le contestes.

Et moi qui essaye, en vain, a cahque fois de paraitre plus intelligent que je ne le suis...

- Alors, que dis ce texte en latin ?
- Il dit : "Celui qui me lit est capable de comprendre le latin de l'époque de Claudius vingt-seize".
- Wha, la vache, il est trop fort mon perso.

C'est plus clair comme ça ?

Maintenant, si vous parlez de l'intelligence avec laquelle le joueur pilote son perso, vous vous trompez de fil de discussion : les "niveaux de jeu", c'est pas ici.

Sujet qui est "persos HS : jusqu'où peut-on aller".
C'est toi qui a fait dévier le sujet, qui plus est en extrayant 5% du post auquel tu réponds ; aussi je te trouve plus que gonflé.

Ok.
Autant pour moi.
Je vous en prie, oubliez mon intervention.

Il est vraie que l'utilisation que j'ai faite du terme « Intelligence » peut porter à confusion sachant qu’en plus c’est une caractéristique chiffrée dans nombre de JDR.
Si je remplace intelligence par perspicacité c'est peut être plus adapté ?