[INS/MV] Campagne (P.1) - La pendule de Jean-Pierre Foucault

Et voilà ! C'est le grand jour. Votre mission sur Terre (comprendre : votre incarnation actuelle), débutée il y a quelques années, prend une tournure intéressante : on vous convoque pour votre première opération de terrain !

Quelques éléments pour vous :

Comme tous les démons, vous êtes engagés dans une lutte contre les forces du Bien, depuis la Chute. Oui, quand Lucifer et ses partisans, pour une raison pas très claire, ont commencé à se mettre sur la gueule avec les Anges, il y a plus de 10.000 ans. A une époque où les mythes fondateurs des première religions monothéistes prirent racine dans les cultures humaines.

Où les créatures de puissance que sont les anges et les démons pouvaient marcher sur Terre dans une enveloppe corporelle qu'ils généraient eux-mêmes, par la seule force de leur pouvoir surnaturel.

Où on se lattait joyeusement la gueule à grand coups d'épée de feu, de foudre divine et autres pouvoirs je-me-la-pète.

Où les Nephilims foulaient le sol à pas de géants. Le monde est magique, et il était leur terrain de jeu… Oups! Mauvais JDR désolé !! Mais y avait quand même des Nephilims. Ils mesuraient plusieurs centaines de mètres...

Où on rasait Sodome et Ghomorre juste parce que les gens, ils étaient pas vraiment très gentils. (La mer Morte n'est pas comme ça pour rien... On ne faisait pas semblant, à l'époque).  

Où on lâchait les plaies d'Égypte histoire de montrer c'est qui le patron (Lucifer l'a eue mauvaise sur ce coup-là).  

Où quelques humains semblaient parfois montrer une force et des qualités particulières, sortant du lot et marquant l'Histoire (psis ? vous avez dit psis ?   ). Ou au moins l'Ancien Testament, à défaut d'autre chose.



Puis arriva Jésus. La bonté incarnée. Comme Lucifer, il aime vachement les humains. Mais lui croit en leur bon côté, tandis que Satan, lui, veut juste qu'ils soient libres. Et forts.

Jésus, donc. Qui naquit en 6 ou 7 avant lui (oui, il y a des éléments corroborés par les historiens et les archéologues). Qui mourut crucifié - à 36 ou 37 ans - et le flanc percé d'un coup de lance ; son sang recueilli par Joseph d'Arimathie, dans une coupe de terre cuite... Bref.

Jésus est vraiment le fils de Dieu. Si, si. Enfin, si Dieu peut avoir un fils, puisqu'il est l'Univers, tout et rien à la fois. La tronche de vieux papy gâteau, avec la barbe blanche et tout, il paraît que c'est une idée à Yves, l'Archange des Sources. Jésus, c'est un petit morceau de Dieu dans le corps d'un hippie vraiment cool, le genre à s'attabler avec un Prince-Démon autour d'une mousse et d'un bol de cahuètes, et puis "bon, au fond, est-ce qu'on est vraiment obligés de se comporter comme des cons ? Hein, franchement… "
Autant dire que personne ne le fait chier. Un type à qui Papa exauce tous les souhaits, ce serait franchement une mauvaise idée de se le mettre à dos. Heureusement qu'il en à rien à battre du Grand Jeu.

Du quoi ?

Ben oui. Le Grand Jeu.

C'est à dire que Jésus, ça a été le premier être surnaturel à s'incarner dans un humain (oui, c'est vraiment le fils - physique - de Joseph et de Marie). C'est ce fait qu'on appelle l'immaculée conception, qui n'est pas, comme beaucoup le croient, le fait que Marie ait été vierge et enceinte. Parce que bon, pour tout vous dire, Marie elle avait pas que des qualités et dans l'intimité de son foyer, elle ne suçait pas que des glaçons. Et si Joseph limait comme une bête, ce n'est pas uniquement parce qu'il était charpentier.

Bref. Je m'égare encore.

Après sa mort, et une résurrection pour faire bonne mesure - et clouer le bec autant à ces cons de Romains qu'aux Juifs qui n'ont pas cru en lui - , il était très fier de son coup de comm'. Jésus rentra donc au Paradis (la Cité Éternelle pour être précis). Ici s'arrête notre histoire, pour le moment.

Mais le christianisme était né.

Et avec lui une idée : s'affronter au grand jour provoquait des ravages. Les Mésopotamiens s'en souviennent encore. Ah, non, justement. Merde.
Donc : par un procédé très compliqué impliquant un transfert d'énergie surnaturel à travers les Marches (attends, de quoi..?!), l'âme d'un ange ou d'un démon peut remplacer celle d'un humain dans son corps. Pour les démons, c'est à la mort de celui-ci. Et l'énergie surnaturelle du nouvel invité permet de limiter les dégâts et de guérir le corps mourant in extremis. Chez les anges, il paraît qu'on demande gentiment à l'humain sa permission…

600 ans après, grâce à Djibril, pardon, Gabriel, on en remet une couche avec l'islam. Les bases sont posées, il y en a pour tous les goûts.

Et maintenant ? Et bien chaque camp tente de gagner le maximum d'âmes humaines, avant le Jugement Dernier. Lucifer donne toutes les options aux Hommes (et aux femmes, je ne vais pas commencer l'écriture inclusive) ; s'ils se détournent des préceptes de Dieu, croyants ou pas, leur âme pèsera trop lourd dans la balance et hop! en Enfer. Après quelques décennies/siècles/millénaires au Purgatoire. Il s'agit de les pousser à faire leur choix. Pas à les forcer.

Par ailleurs, il est interdit de révéler de quelque façon que ce soit aux Hommes sa nature réelle. Principe de discrétion.

On guérit vite et on encaisse comme un rhinocéros : évitez les hôpitaux, on se poserait vite des questions…
On envoie des jets de flamme, ou on devient éthéré : pas en public, merci !
On fait les gros yeux mais on évite les yeux tous rouges et flamboyants…
etc.


Entre démons, on peut parler démoniaque, et faire flasher son aura (qui est proportionnelle à la quantité de Points de Pouvoir - PP) rouge, évidemment. Utiliser un pouvoir fait flasher l'aura    Pareil pour les anges, avec le langage angélique et une belle aura blanche et scintillante.

Quand un être surnaturel meurt, il fait plop! i.e. il retourne illico presto d'où il vient (un obscur bureau administratif de la Cité Éternelle ou de la Cité de Dis, selon le cas, où on prend un ticket et on attend sagement son tour), mais son énergie se dissipant sur Terre, son enveloppe disparaît. Ben oui, elle n'était plus vraiment là, de toutes façons. Pas celle d'origine, en tous cas.

Le plop! satisfait toujours au principe de discrétion. Comment ? Pourquoi ? Mystère. Mais il y aura toujours une explication plausible à la disparition du macchabée. Même si elle n'arrive que plusieurs heures après le décès.

Sur Terre, vous êtes en Mission. Grade 0, puis éventuellement Grade 1, 2 voire 3, si vous vous montrez particulièrement brillants et efficaces. Bonne chance, Jim.
Vous dépendez d'une administration démoniaque aussi tentaculaire qu'inefficace. Elle octroie moyens logistiques, et points d'administration (PA - se traduisant par une infusion supplémentaire d'énergie surnaturelle, vous rendant de plus en plus puissant avec le temps). Et aussi blâmes et limitations (que vous pouvez racheter au tarif de 3 PA).

Votre Prince écoute aussi, parfois, plus ou moins, ce qui se passe sur Terre. Mais pour qu'il vous entende, jusqu'au fin fond des Marches (encore !? mais c'est quoi ça ??) vous avez intérêt à vous montrer vachement convainquant. Voir Invocation de Supérieur (INSMV Apéro)

Vous recevez habituellement des ordres via Message Officiel, un procédé géré par les services de Baalberith, prince-démon des Messagers, assurant l'authenticité dudit message par une "signature" spirituelle caractéristique et infalsifiable.
M. Johnson   vous rencontre alors dans un bar, et... F'chier, encore planté!
Votre contact vous donne les détails, et hop! à vous de jouer. A l'issue d'une mission, il ne vous reste plus qu'à rédiger un Rapport de Mission, sur lequel votre récompense (ou punition) sera basée. Et oui, Monsieur S. n'est pas omniscient, lui. Alors on ne vous surveille pas à tout bout de champ. Mais Andromalius adorerait ça. Vous pouvez toujours essayer de tricher. Qui sait...

Vous êtes joueurs ?

_________

Voilà pour l'essentiel. Si vous avez des questions, posez-les. J'y répondrai dans les limites de ce que vous êtes censés savoir...

Les règles, encore une fois : INSMV Apéro
Et pour le contexte : Paris pour les Démons

à lire, SVP

Première partie : Où les joueurs se rendent compte que la vie n'est pas toujours mimi à Mantes La Jolie.

Lundi 27 mars 1995, Paris.

Il fait un temps de merde (oui, je sais, gros risque narratif, là). Et vers 7 heures du mat', un coursier à mobylette portant un blouson DHL vous remet en main propre une convocation, un Message Officiel. En vous réveillant ou vous cueillant au moment du coucher selon votre emploi du temps.
RDV à 8h30 pour un petit-déjeuner au Train Bleu, Gare de Lyon. Et propres.


Passée la foule habituelle aux heures de pointe en gare, vous arrivez dans ce lieu cossu, à l'ambiance feutrée, surplombant le hall ferroviaire principal.
Une femme à l'air austère, tailleur gris, cheveux bruns au carré, la quarantaine, vous attend à une table déjà garnie. Il est 8h27, mais elle vous fusille du regard comme si vous lui faisiez perdre du temps.
"Bonjour messieurs.", embarque-t-elle en démoniaque après s'être assurée d'être à distance respectable du serveur le plus proche.
"Monique Léglantier, serviteur de Kronos. Je serais brève : Un homme a été retrouvé décapité dans un HLM de Mantes La Jolie, au Val Fourré. Un fait divers comme un autre, sauf que, d'après le rapport de la police, le meurtre - le décollement de la tête - a été effectué par un instrument coupant longiligne et de grande taille, sans doute une épée." Elle avale sèchement une gorgée de thé noir et un biscuit sablé, avant de reprendre.
"L'Ange ou le Démon responsable de cette petite plaisanterie est sans doute loin, maintenant, mais par acquis de conscience, vous irez quand même étudier la situation, faire une enquête de routine, et me rédiger… quoi? Et bien ? J'attends ?" dit-elle en fusillant du regard celui d'entre vous qui vient de se fourrer un morceau trop gros de ce délicieux pain aux raisins encore tiède dans la bouche...

Lui rendant son regard avec un grand sourire réjoui, Timothé (aka Orchus) se remet à mâcher son pain au raisin à grand bruit avant de le noyer de chocolat chaud.
"Ah ça y est c'est fini ?" dis en démoniaque le petit Orchus de sa voix aiguë de garçon prépubère "on peut y aller maintenant ?"

Au vu de l’accueil, j’attrape immédiatement un croissant ; tandis que de l’autre main j’agrippe l’anse de ma tasse de café. L’objectif étant de m’occuper les mains pour résister à la pulsion de lui en balancer une en travers de la gu...
« Je », c’est un antillais d’1m95, à la morphologie longiligne. Crâne rasé sur les côtés, bras tatoué de motifs vaguement celtiques, piercings aux deux oreilles. Habillé d’un trois-quarts en cuir un peu défraîchi, d’un jean noir, d’un t-shirt Prong (noir aussi) et de Docs montantes assorties.
A l’évocation d’une décapitation old school, je me détends et me perds dans des pensées parasites. Figurez-vous que Marcus Testory, qui a joué un des cavaliers de l’Apocalypse dans la série Highlander, fut le chanteur de A Wedding Anniversary. Très bon groupe autrichien, fait longtemps que je l’ai pas écouté... mais putain qu’est-ce qui lui prend de gueuler comme ça ?
Je soupire et réponds, d’un ton pas franchement glacial mais quand même un peu frisquet :
- C’est « rapport », le mot que vous cherchez ?

"Bon, il y en a au moins un qui suit." dit-elle d'un ton pincé. "Quant à vous, n'en faites pas trop. Gardez votre petit numéro pour les humains, je n'ai pas le temps pour ces imbécilités." lance-t-elle en braquant son regard de serpent droit dans les yeux de Timothée.
Elle vous tend ensuite un dossier d'un gris-beige tout à fait banal, contenant un résumé des informations connues jusque-là.


- La victime s'appelait Laurent Laboissière, célibataire, 32 ans, demandeur d'emploi.
Adresse: 32 rue Jean-Jaurès Esc D 8ème étage appartement 52 , Mantes-La-Jolie.

- Le corps a été retrouvé par un voisin, dénommé Jean Dubout, vers 8 heures du matin la veille. La tête était tranchée. D'après les premières expertises la mort remonte à la nuit précédente, sans doute vers deux ou trois heures du matin. Il y a eu effraction : la serrure de la porte d'entrée était cassée, la porte entrouverte.

- La police est sur l'enquête.

"Des questions ? Ne tardez pas à vous mettre en route. Cela ne devrait pas poser de grandes difficultés à des démons aussi expérimentés que vous.", un rictus à peine voilé au bord des lèvres.

Soutenant son regard de manière insolente, Orchus entreprend de se curer le nez en profondeur tout en fredonnant le générique des chevaliers du zodiaque pendant toute l'explication.
"Z'inquietez pas madame, c'est dans la poche !" lança t'il finalement en français tout en récupérant le dossier et se levant de sa chaise d'un air nonchalant.

- Laurent Laboissière, ça fait petit blanc comme blaze. Vous savez si c'est un vrai demandeur d'emploi ou un RMIste professionnel trafiquant de charasse(*) ? J'interroge la m'dame Johnson du regard, sans grand espoir. Pas que ça change grand-chose, remarquez : de toute façon quand on va se pointer dans la téci, on aura beau jurer sur nos mères qu'on n'est pas des condés, on va croiser plein de gens qui n'aiment pas les questions. Et quand ils vont voir mon look, ils vont balancer des vannes qui vont me donner des envies de massacre. Mais bon, on verra ensemble comment on procède.

Je lance un regard circulaire. Puisqu'il y a des démons expérimentés parmi nous, ils auront peut-être des questions intelligentes. En attendant, je mets un pain au chocolat dans la poche gauche de mon manteau et une chocolatine dans la droite ; pas le moment d'être sectaire.

(*) Terme en vogue à l'époque pour désigner le chichon

L'air rêveur.

"Une décapitation, c'est sure que ça va me changer des angines ou des rhumatismes, et pi y'aura du sang partout ... je sent qu'on va se poiler".

Se tournant vers Monique Léglantier.

"Dites voir ... boss ... en cas de désaccord sur la façon de procéder, on se latte la gueule pour savoir qui a raison ou vous nommez une balance ... un responsable ?"

"Oh misère" songea Orchus, "il y en a déjà un dont les dents rayent le plancher (et plutôt deux fois qu'une). En tout cas, hors de question que je considère une vieille peau aigrie de chez chronos comme " mon boss "" décida Orchus dans son fort intérieur.

Bonne question, tiens. Qui va oser être responsable du fait d'envoyer dans le Mordor des Yvelines un gamin de 10 ans, un black dont la gueule ne va pas revenir à ses "frérots et cousins", et... j'en profite pour observer les looks des autres, leurs réactions.

Olivier a écrit:

Se tournant vers Monique Léglantier.

"Dites voir ... boss ... en cas de désaccord sur la façon de procéder, on se latte la gueule pour savoir qui a raison ou vous nommez une balance ... un responsable ?"

[Note du MJ : être "responsable des autres PJs" c'est une limitation juste pour que vous le sachiez ]

"Et bien, nous procéderons comme c'est l'usage ; votre groupe étant envoyé sur le terrain pour la première fois, nous vous laisserons juges de la bonne dynamique à adopter. Aucun d'entre vous ne possède de grade supérieur aux autres, donc personne n'est légitime pour donner des ordres. En cas de dérapage, vous serez collectivement responsables, mon cher. Mais si vous démontrez des qualités, collégialement, nous saurons le remarquer à juste titre." dit-elle avec un franc sourire qui a dû briser la confiance de bien des serviteurs du Mal...

"Aucun d'entre vous ne possède de grade supérieur aux autres" !? Mais elle avait dit que... la salope, en plus elle fait de l'ironie...

Voyant que ses compagnons de galère ont décidé de prolonger le "plaisir" du briefing avec la démone acariâtre, Orchus se décide à poser la seule question qui lui paraît intelligente sur le moment.
"Mes excuses "ma chère ", dit il avec une pointe d'ironie dans la voix, mais si j'ai bien compris, nos ordres ne sont pas de retrouver l'epeiste en goguette mais simplement de faire "un rapport" sur ce qui s'est passé, est ce bien exact ? "

Nico a écrit:

"Aucun d'entre vous ne possède de grade supérieur aux autres" !? Mais elle avait dit que... la salope, en plus elle fait de l'ironie...

Timothée : Le changement d'attitude et la pertinence de la question semblent faire mouche. Elle pose son regard sur toi une deuxième fois mais avec plus d'attention.
"Les évènements ont eu lieu hier ; l'auteur du crime est très probablement parti depuis longtemps, d'autant plus que la police a "sécurisé" les lieux le temps de l'enquête. Il y a donc peu de chances que vous tombiez sur lui, ou elle. Apprenez-en un maximum sur ce qui s'est passé. Enquêtez sur la victime, trouver des témoins, n'importe quoi qui nous permette d'avoir une idée de qui est l'abruti qui a fait ça. Et méfiez-vous, cela m'étonnerait beaucoup que vous soyez les seuls sur le coup. Inutile de le dire, mais je le ferais quand même : soyez discrets."

Olivier a écrit:

L'air rêveur.

"Une décapitation, c'est sure que ça va me changer des angines ou des rhumatismes, et pi y'aura du sang partout ... je sent qu'on va se poiler".

Haussement de sourcils de quelques personnes autour de la table. (Il se fout de nous, ou bien..? )

Nico a écrit:

Bonne question, tiens. Qui va oser être responsable du fait d'envoyer dans le Mordor des Yvelines un gamin de 10 ans, un black dont la gueule ne va pas revenir à ses "frérots et cousins", et... j'en profite pour observer les looks des autres, leurs réactions.

Timothée (Matthieu) est un garçon de 9 ans pas mal dans la moyenne, gueule d'ange et cheveux blonds ; il est arrivé en tenant la main de Jacques (Pascal), quadra légèrement dégarni qui ferait de la concurrence à Monique côté mode et capital sympathie, et qui s'est contenté pour le moment d'observer, d'écouter, et surtout, de prendre des notes.
Damien (Olivier) est un grand type pâlichon et au regard perçant. Mais lui aussi, à sa manière, doté d'une présence à la fois attirante et vaguement dérangeante. La voix y est pour beaucoup.
Alison (Stéphane) est un type relativement banal, brun, taille moyenne, dans les 25 ans. Une vague ascendance asiatique. C'est contenté pour le moment d'engloutir du café et les pâtisseries les plus sucrées de la table.

Matthieu a écrit:

"Bon si personne n'a d'autres questions je suggère qu'on ne tarde pas à y aller", dis Timothé de sa voix fluette, "Avec un peu de chance quelqu'un dans le voisinage a remarqué un psychopathe qui se balade avec une épée. Même à Mantes la jolie les armes médiévales ça doit pas courir les rues."

[Note du MJ : on va laisser Stéphane et Pascal interagir également, et on passera à la scène suivante d'ici quelques jours. Il faut prendre le temps de s'adapter au rythme de chacun ]

Matthieu a écrit:

Soutenant son regard de manière insolente, Orchus entreprend de se curer le nez en profondeur tout en fredonnant le générique des chevaliers du zodiaque pendant toute l'explication.
"Z'inquietez pas madame, c'est dans la poche !" lança t'il finalement en français tout en récupérant le dossier et se levant de sa chaise d'un air nonchalant.

Regarde l'enfant l'air dépité... et marmonne:
- Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça... il doit y avoir autre chose qu'un simple rapport...

François a écrit:

"Et bien, nous procéderons comme c'est l'usage ; votre groupe étant envoyé sur le terrain pour la première fois, nous vous laisserons juges de la bonne dynamique à adopter. Aucun d'entre vous ne possède de grade supérieur aux autres, donc personne n'est légitime pour donner des ordres. En cas de dérapage, vous serez collectivement responsables, mon cher. Mais si vous démontrez des qualités, collégialement, nous saurons le remarquer à juste titre." dit-elle avec un franc sourire qui a dû briser la confiance de bien des serviteurs du Mal...

Lorsque Monique dit ca, Jacques pose un regard lourd sur Timothé :
- Les autres feront ce qu'ils veulent mais toi va falloir te tenir à carreau gamin, je vais pas trinquer pour toi...- en faisant les gros yeux - en cas de dérapage ce sera direct chez le proviseur !

Pascal a écrit:

Regarde l'enfant l'air dépité... et marmonne:
- Mais qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter ça... il doit y avoir autre chose qu'un simple rapport...

[Note du MJ : vos petits éléments de background n'ont aucun rapport direct avec la campagne. Juste pour info. C'est bon en tant, surtout qu'élément de RP pour apporter un peu de reliefs à vos PJs.]

"On mérite toujours ce qu'on a, mon cher, surtout quand on sert le très sage mais néanmoins très sévère Prince du Jugement. La bonne attitude n'est pas de vous apitoyer, mais plutôt de vous montrer digne de confiance, fiable, et dévoué. C'est un effort de long terme. Je vous encourage donc, ainsi que vos "petits" camarades (rire coincé) à vous mettre au travail sans tarder."

Pascal a écrit:

Lorsque Monique dit ca, Jacques pose un regard lourd sur Timothée :
- Les autres feront ce qu'ils veulent mais toi va falloir te tenir à carreau gamin, je vais pas trinquer pour toi...- en faisant les gros yeux - en cas de dérapage ce sera direct chez le proviseur !

Timothée baisse les yeux, penaud, l'espace d'une seconde, puis se reprend très vite. Mais tout le monde l'a vu ça a l'air de durer depuis un moment, cette histoire-là, entre eux deux...

Avant qu'on parte et puisque tout le monde est là, il est temps qu'on fasse les présentations.

Je suis Leystat, Démon de Samigina de grade ... récemment promu, et le morceau de viande dans lequel je me suis installé porte le nom de Damien D'Arque. Dans ma petite sacoche, il y'a mon stéthoscope, mon carnet d'ordonnance et des seringues ... plein de seringues parce que les seringues c'est super cool. J'ai aussi le livre "La Reine des damnés" dédicacé par Anne Rice en personne, en tout cas le gars qui me l'a vendu me l'a assuré.

S'il vous faut un arrêt maladie, je suis le gars qu'il vous faut. dit Leystat avec un grand sourire.

Alison, finissant d'avaler ses œufs brouillés :

- Mais on est bien sûr que ce soit un meurtre ? Ce ne serait pas un suicide déguisé par exemple ?
- Moi c'est Alison pour le commun des mortels, dévellopeur de jeux vidéos indépendant. Sinon, Keywyhn  aux ordre de Beleth.

"Aussi tentante que soit la thèse de l'autodecapitation, je crains que ça ne passera pas bien dans le rapport si ce n'est pas un Kobal ou un Nog qui nous supervise. Et puisqu'on en est au tour de table, je suis Orchus de chez Valefor mais devant les mortels vous pouvez m'appeler Timothé", précisa le blondinet d'un ton un peu hautain.